Johannes Brahms et Antonín Dvořák sont liés par une admiration réciproque tout comme par une profonde amitié. Longue de vingt ans, cette fraternité musicale imprègne leurs compositions. Ainsi, la musique de chambre occupe une place fondamentale au sein de leurs œuvres respectives.
Œuvre de jeunesse, le Trio Op. 8 est composé en 1853 par un jeune Brahms de vingt ans. Comme un miroir, elle fait dialoguer jeunesse et maturité d’un compositeur qui reprend sa pièce trente-huit ans plus tard, « juste pour lui donner un coup de peigne, lui démêler les cheveux ». Tout en conservant cette pulsion de jeunesse dont le quatrième mouvement (Allegro) porte les marques, Brahms remanie son texte, réécrivant des sections entières et modifiant certains thèmes. Nous parcourons alors avec émotion toute la tendresse d’un homme qui regarde vers ses jeunes années.
Dvořák compose son Quatuor avec piano Op. 87 à la suite d’une demande de l’éditeur allemand Simrock, constatant le succès rencontré par celui de Brahms ! Esquissé en trois jours, ce quatuor à l’écriture originale et inventive met en avant l’alto, instrument favori du compositeur. Un final survolté inspiré des danses folkloriques tziganes conclut ce quatuor riche et puissant.
Deux œuvres emblématiques du répertoire de musique de chambre dans un concert à ne pas manquer !
Entrée libre, une heure avant le concert
Marie Favre, musicologue
Le discours sur la musique affûte les oreilles et réveille les cœurs. Aussi, cinq de nos concerts sont précédés d’une ‘conversation introductive’. Ces rencontres curieuses, chaleureuses, gourmandes et pour tous les publics vous feront entrer au cœur de la musique. Un seul mot d’ordre: le plaisir !
J. Brahms  /  Trio pour piano, violon et violoncelle, Op. 8
A. Dvořák  /  Quatuor pour piano en mi bémol majeur, Op. 87